Question orale de Mme Catherine Moureaux à M. Christos Doulkeridis, secrétaire d’État à la Région de Bruxelles-Capitale, chargé du Logement et de la Lutte contre l’Incendie et l’Aide médicale urgente, concernant « le refus d’une ambulance du SIAMU d’intervenir lors de la fusillade devant le Crosly Bowling » en Commission des Affaires intérieurs du 15 mars 2012.

Mme Catherine Moureaux.- Plusieurs articles de presse parus durant la semaine du 20 février 2012 ont fait état d’une fusillade dans la nuit du 18 février 2012 devant un bowling situé au croisement du boulevard de l’Empereur et de la rue de l’Escalier. Cette fusillade a fait trois blessés par balle, dont un dans un état grave. Il est aujourd’hui hors de danger.

Dans l’un des articles, un témoin a indiqué qu’une ambulance du Service incendie et d’aide médicale urgente (SIAMU) serait passée sur les lieux et aurait refusé de s’arrêter pour porter secours aux blessés. Si tel est bien le cas, imaginez le sentiment de malaise qui pourrait naître au sein de la population. J’aimerais donc discuter de façon raisonnable de la question, car il est difficile de comprendre qu’un service dont la mission est d’apporter aide et secours aux victimes n’ait pas voulu prendre en charge ces blessés.

 

Quelle est la procédure actuellement en vigueur lorsque des membres du personnel du SIAMU, en service ou non, se retrouvent inopinément sur un lieu d’accident ou d’incident ? Le personnel du SIAMU est-il formé spécifiquement aux interventions sur des scènes de violence avec armes ?

Si un véhicule ne s’est effectivement pas arrêté, est-ce parce qu’il était requis pour une autre intervention ? Pouvez-vous m’expliquer la procédure dans ce cas ? Si ce n’est pas le cas, quelle est la raison invoquée pour ne pas s’être arrêté ? Une enquête interne est-elle prévue sur cet  événement ?

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Mme Catherine Moureaux.- Merci pour vos réponses. J’aimerais néanmoins avoir des éléments complémentaires. Si je comprends bien, l’information peut circuler d’une part du poste central 112 de la police vers le poste de garde SIAMU, vers les ambulances, mais aussi dans l’autre sens, des ambulances vers le poste de garde ? L’information est-elle aussi transmise à la police ? Circule-telle dans l’autre sens ?

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Mme Catherine Moureaux.- Y a-t-il un règlement qui définisse à quel moment on actionne ce mécanisme ?

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Mme Catherine Moureaux.- Il me semblerait logique que les ambulanciers aient l’obligation de faire quelque chose de cette information.

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Mme Catherine Moureaux.- Ce n’est pas ce que vous avez dit. Vous avez dit qu’ils sont retournés sur place pour demander… C’est l’inverse.

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Mme Catherine Moureaux.- C’est le hasard. Cela ne répond pas à ma question.

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Mme Catherine Moureaux.- Prenons un autre cas de figure : les ambulanciers sont en route pour une intervention. Ils tombent sur un autre cas d’intervention et doivent prévenir la centrale. À ce moment-là, qui gère la priorité ? Les ambulanciers restent-ils forcément en priorité sur les lieux de la première intervention ? Est-ce l’ordre chronologique qui décide de la priorité ?

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Mme Catherine Moureaux.- En matière médicale, il n’est pas forcément logique de garder l’ordre chronologique.

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Mme Catherine Moureaux.- J’aimerais avoir ce complément d’information. Dans mes cours sur la gestion, notamment des situations beaucoup plus graves, avec un grand nombre de blessés, on nous disait que nous avions le devoir, au niveau médical, de trier, de prendre des décisions, même si elles pouvaient avoir des conséquences graves.

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Mme Catherine Moureaux.- Pas forcément. Je voyais Mme Payfa réagir. Si l’on appelle pour un chat dans un arbre et une crise cardiaque, il y a en ce qui me concerne un ordre de priorité qui prime l’ordre chronologique. Il faut garder cela à l’esprit, et j’espère qu’il y a un règlement qui oblige les pompiers à agir de la sorte.

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Mme Catherine Moureaux.- La centrale est efficace, mais si cela se passe sur le chemin de l’ambulance ?

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Mme Catherine Moureaux.- Parmi les interventions du SIAMU, vous avez un grand nombre de nids de guêpes et de chats coincés…

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Voir le compte-rendu intégral de la Commission : ici