Le tissu associatif bruxellois s’est inquiété de l’avenir des postes ACS depuis le début de la législature. En effet, dans la déclaration de politique 2014-2019, étaient mentionnés une évaluation des postes existants et la volonté d’utiliser l’outil ACS comme « tremplin à l’emploi » aux chômeurs. Les quelques 5000 postes ACS constituant un pilier structurel des associations, elles ont craint que ceci ne signifie la fermeture de postes, la réorientation importante de moyens et de grandes difficultés futures à remplir leurs missions.

 

L’évaluation a eu lieu et a montré que les associations géraient dans leur toute grande majorité les postes ACS en bons pères de famille. Ainsi les services d’inspection n’ont fini par recommander le retrait des postes ACS que pour 2,2% des personnes employées sous ce statut. J’avais eu l’occasion d’en débattre le 2 juin en commission avec le Ministre de l’Emploi. J’y ai rappelé ces bons résultats du secteur, mais aussi l’importance de la concertation avec le secteur, et notamment la plate-forme ACS qui le représente.  J’y ai soutenu la voie du dialogue dans laquelle j’espère voir le gouvernement continuer à s’inscrire, répétant ma confiance en des solutions négociées.

 

Le 23 juin, à l’invitation de la plateforme ACS, les différentes formations politiques ont entendu les associations et présenté leur approche du dossier. J’ai eu l’occasion d’y développer quelques éléments importants:

– les associations remplissent pour la plupart des missions de service public;

– le résultat de l’évaluation est important à tenir en compte pour la suite des travaux éventuels de réforme. Autrement dit peu de dérives ou problèmes ont été constatés et donc peu d’argent a été réorienté vers la mise à l’emploi.

– toute réforme doit viser à ne pas accroître l’instabilité déjà vécue par les associations;

  • l’appel à projets présente de nombreux inconvénients (mise en concurrence, effet de mode/zapping et obsolescence programmée en particulier) et ne doit en aucun cas devenir la seule modalité de collaboration entre les pouvoirs publics et l’associatif;
  • pour moi, la délégation de tâche encadrée par une convention est judicieuse;
  • renvoyer les choix et moyens aux ministres par secteur (re-sectorialisation) pose plus de questions que n’apporte de ré L’ensemble de ces questions doivent être résolues avant d’entreprendre ce type de réforme. Par exemple les postes ACS travaillant dans le domaine de l’éducation permanente devraient émarger dans cette logique aux différents niveaux de pouvoir gérant l’éducation permanente, c’est-à-dire en particulier la Communauté française…

Je reste à l’écoute des associations et ré-interrogerai le Ministre sur la réforme dès la rentrée!